Étude clinique prospective des techniques d'augmentation de l'os au niveau d'implants immédiats

Cette étude prospective analyse l'efficacité de l'association de membranes à des autogreffes osseuses. Au total, 62 patients traités consécutivement ont reçu chacun 1 implant pour le remplacement d'une dent unitaire dans le secteur antérieur ou prémolaire.

Les dimensions des défauts osseux autour du col de l'implant ont été mesurées : hauteur de la lésion verticale (VDH), profondeur de la lésion horizontale (HDD) et largeur de la lésion horizontale (HDW).

Chaque implant choisi de façon randomisée a reçu une des techniques de greffe osseuse suivantes et mis en nourrice avec une greffe conjonctive associée : groupe 1 (n = 12), membrane en téflon ; groupe 2 (n = 11), membrane en copolymère polyglycolide/polylactide résorbable ; groupe 3 (n = 13), membrane résorbable et greffon osseux autogène ; groupe 4 (n = 14), greffon osseux autogène et groupe 5 (n = 12), ni membrane ni greffon.

Lors du second temps opératoire, tous les groupes accusaient une réduction significative de VDH, HDD et HDW. Les comparaisons entre les groupes n'ont montré aucune différence significative de réduction VDH (moyenne 75,4 %) et HDD (77,0 %). Les différences significatives ont été observées entre les groupes pour la réduction HDW (de 34 à 67,3 %), les groupes traités par membrane 1, 2 et 3 montrant la plus importante réduction. En présence de déhiscence au niveau vestibulaire, la réduction HDW de 66,6 % a été obtenue avec la membrane, comparée à 37,7 % sans membrane. Plus de 50 % de résorption au niveau vestibulaire se présentaient en présence de déhiscence quel que soit le type de traitement utilisé.

Les résultats indiquent que la réduction VDH et HDD au niveau de lésions adjacentes à des implants immédiats peut être effectuée sans l'utilisation de membranes ou de greffons osseux ou des deux.