Expériences cliniques sur des châssis en titane usiné fabriqués sous contrôle numérique et digital : étude prospective de 5 ans

Cette étude prospective rapporte les données cliniques et radiographiques de prothèses supra-implantaires, fabriquées à partir d'un bloc de titane usiné, sous conception numérique et digitale dans le cadre de traitements d'édentements complets après 5 ans de mise en fonction. Les auteurs comparent les résultats à ceux de prothèses dont les châssis sont réalisés en alliage d'or, obtenu par des techniques de coulée de métal conventionnelles. Cet article fait suite à 2 précédentes publications qui présentaient les résultats après 1 an, puis 3 ans de mise en fonction.

Un groupe test de 126 patients complètement édentés a reçu de façon randomisée 67 prothèses supra-implantaires dont les châssis sont en titane (groupe test) : 23 prothèses sont maxillaires et 44 sont mandibulaires.

Dans le groupe contrôle avec des châssis en alliage d'or, 62 prothèses ont été réparties de façon égale entre mandibule et maxillaire (n = 31 × 2).

Les critères d'inclusion et d'évaluation, les protocoles chirurgicaux et prothétiques ainsi que les informations techniques de réalisation des prothèses ont été décrits dans les précédentes publications référencées. Les données cliniques et radiographiques après 5 ans de mise en fonction ont été collectées pour les 2 groupes et présentées dans des tableaux précis et divers. Les performances des 2 groupes sont proches. Dans le groupe test, le taux de succès cumulatif après 5 ans est de 94,9 % pour les implants et de 98,3 % pour les prothèses dentaires supra-implantaires en titane. Pous le groupe contrôle, les valeurs correspondantes ont été de 97,9 et 98,2 %.

Un nombre plus important d'implants a été perdu au maxillaire pour le groupe test. Les fumeurs ont perdu davantage d'implants que les non-fumeurs. Dans chaque groupe, une prothèse a été perdue en relation avec la perte des implants. Pour les complications, les fractures de métal n'ont concerné que le groupe contrôle et les fractures de résine ont été plus nombreuses dans ce groupe, plus particulièrement au maxillaire. La perte osseuse marginale moyenne est de 0,5 mm au maxillaire et de 0,4 mm à la mandibule pour les 2 groupes. Ces résultats sont en faveur de cette nouvelle technologie de fabrication des châssis prothétiques en titane sous contrôle numérique et digital.