Charges fonctionnelles au niveau de prothèses mandibulaires à 3 éléments sur implants et sur piliers mixtes opposées à des prothèses totales amovibles maxillaires : une étude in vivo

Des obstacles anatomiques peuvent parfois contre-indiquer la pose de plus d'un implant dans le secteur mandibulaire postérieur. Des études montrent qu'un bridge réalisé sur un implant Brånemark et une dent est une alternative possible. Cet implant possède une flexibilité latérale due à la fois à l'élasticité de l'os et de ses composants permettant ainsi une mobilité axiale de la dent.

Dans cette étude, les auteurs quantifient et comparent les forces appliquées sur des bridges réalisés sur 2 implants Brånemark d'une part et sur des bridges supportés par un implant Brånemark et une dent d'autre part. Cinq patients ayant chacun ces 2 types de prothèses d'un côté et de l'autre de la mandibule ont été sélectionnés. La connexion au niveau des bridges mixtes a été réalisée à l'aide d'attachements de précision rigide.

Cette étude montre qu'un implant connecté d'une manière rigide à une dent partage harmonieusement la charge avec celle-ci. Cependant, la dent ne doit pas présenter de problème parodontal car une mobilité anormale peut entraîner une surcharge de l'implant. De plus, la forme « linéaire » donc non arciforme de la reconstruction entraîne une prédisposition au mouvement de flexion engendré par les forces latérales. Par conséquent, ce type de reconstruction ne peut jamais être optimal. Ceci devrait être pris en compte lors de l'établissement du plan de traitement. Quant à la distribution de la charge, elle est plus influencée par l'architecture de la prothèse et le site du pilier que par les caractéristiques de support de l'implant et de la dent. La connexion de plusieurs implants avec plusieurs dents est une situation totalement différente. Dans ce cas-là, la rigidité des implants est nettement supérieure et ne peut être compensée par la mobilité des dents.