Thérapeutiques implantaires chez des patients à parodonte compromis - JPIO n° 1 du 01/02/1998
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 1 du 01/02/1998

 

Revue scientifique internationale

Y. Reingewirtz  

Les auteurs de cette étude affrontent trois contre-indications en implantologie endo-osseuse. Tout d'abord, implanter sur des terrains édentés après une atteinte parodontale terminale de hauteur et d'épaisseur d'os minimales. Puis implanter chez des patients ayant été exposés à la maladie parodontale pendant une longue période, encore dentés (en moyenne 18 dents restantes). Enfin, 64 % des patients (entre 41 et 78 ans) étaient fumeurs. Qu'est-il advenu des 124 implants (93 ITI, 31...


Les auteurs de cette étude affrontent trois contre-indications en implantologie endo-osseuse. Tout d'abord, implanter sur des terrains édentés après une atteinte parodontale terminale de hauteur et d'épaisseur d'os minimales. Puis implanter chez des patients ayant été exposés à la maladie parodontale pendant une longue période, encore dentés (en moyenne 18 dents restantes). Enfin, 64 % des patients (entre 41 et 78 ans) étaient fumeurs. Qu'est-il advenu des 124 implants (93 ITI, 31 Astra) posés chez ces 68 patients au parodonte déficient ?

Les pessimistes seront déçus : en effet les taux de survie au maxillaire à 36 mois et à 60 mois sont de 97,8 % si sont exclus les échecs immédiats, et de 95 % si sont inclus ces échecs. Peu de poches importantes : absence de poches de 6 mm dans 100 % des cas (système Astra) ou 92,4 % des cas (ITI) ; poches de 4 mm plus nombreuses : à 36 mois, 44 % pour le groupe Astra et 63,1 % pour le groupe ITI. A noter que la présence de gencive kératinisée est déterminante dans la présence de saignements au sondage (43 % contre 12 %), des poches 4 mm (45 contre 24 %) mais sans influence sur la perte osseuse ou la présence de plaque.

Les résultats sont favorables pour ce groupe de patients à risques qui ne doivent cependant pas nous faire oublier que de bons résultats ont pu être obtenus dans le temps grâce à une maintenance rigoureuse… un moindre mal en regard des prothèses amovibles.

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