Élimination de bactéries sur différentes surfaces d'implants à l'aide d'une association de photosensibilisation et de laser soft. Une étude in vitro

Des examens microbiologiques d'implants ont montré que certains pathogènes parodontaux peuvent influer le développement et la progression de la maladie paro-implantaire. Cette étude expérimentale examine l'effet anti-bactérien d'une radiation avec un laser soft sur les bactéries associées à une paro-implantite à la suite d'une exposition à une substance photosensibilisante.

Des plaquettes de titane présentant des aspects de surface différents : surface usinée de titane commercialement pur sans autre type de revêtement, surface de titane traitée par spray de plasma, surface de titane revêtue d'hydroxyapatite, et surface de titane mordançée, ont été incubées pendant 7 jours dans une suspension pure composée séparément soit d'Actinobacillus actinomycetemcomitans, soit de Porphyromonas gingivalis, ou soit de Prevotella intermedia. Ces surfaces ont été ensuite traitées par une solution de bleu de toluidine et irradiées par un laser soft avec une longueur d'onde de 906 nm pendant une minute. Ces plaquettes furent réparties en 4 groupes composés de 4 séries de 21 plaquettes représentant les 4 états de surface différents ; le groupe 1 (test) fut traité par du bleu de toluidine stérile pendant une minute puis irradié au laser soft pendant une autre minute, le groupe 2 ne fut soumis à aucun traitement, le groupe 3 fut rincé avec une solution isotonique de NaCl pendant 1 minute puis irradié pendant une autre minute, et le groupe 4 fut traité seulement par le bleu de toluidine. La présence de toute colonie bactérienne individualisée de l'organisme cible fut considérée comme résultat positif ; uniquement l'absence complète de croissance bactérienne de toute bactérie testée fut comptabilisée en tant que résultat négatif. Aucune des surfaces traitées ne montra de croissance bactérienne alors que les surfaces soumises à un seul type de traitement montraient une croissance inchangée de chaque organisme cible testé. L'inspection au microscope électronique à balayage des plaquettes traitées a révélé que la combinaison de traitement coloration/laser aboutissait à une destruction bactérienne. Ces résultats in vitro prometteurs indiquent qu'une photosensibilisation létale pourrait être utilisée en tant que traitement de la paro-implantite.