Structures métalliques de maintien d'espace et membranes non résorbables en régénération osseuse guidée autour d'implants. A propos de deux cas cliniques - JPIO n° 1 du 01/02/1998
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 1 du 01/02/1998

 

Revue scientifique internationale

H. Pradère  

Pour la mise en place d'implants, le volume osseux est souvent inadapté : le but de cette étude est d'examiner l'utilisation d'une structure en or pour le maintien de l'espace associée à une membrane de PTFE-e et les conséquences sur la régénération de l'os alvéolaire.

Une structure en or pur à 99,9 % est réalisée dans une feuille d'or. Elle a un diamètre inférieur à celui de la membrane afin de ne pas être en contact avec l'os. La membrane est suturée à la...


Pour la mise en place d'implants, le volume osseux est souvent inadapté : le but de cette étude est d'examiner l'utilisation d'une structure en or pour le maintien de l'espace associée à une membrane de PTFE-e et les conséquences sur la régénération de l'os alvéolaire.

Une structure en or pur à 99,9 % est réalisée dans une feuille d'or. Elle a un diamètre inférieur à celui de la membrane afin de ne pas être en contact avec l'os. La membrane est suturée à la structure afin de ne pas s'effondrer. Cette structure est stérilisée en autoclave. Afin de fermer hermétiquement le site, le lambeau vestibulaire est détaché du périoste de façon à obtenir une fermeture sans traction grâce à des points de matelassier verticaux et horizontaux. Les implants qui ont été posés sont des implants standard de Brånemark (Nobel Biocare). Les patients doivent s'abstenir de tout contact avec la plaie pendant environ deux semaines. Ils exercent un contrôle chimique de plaque. Les sutures sont retirées à 14 jours. Des contrôles sont effectués toutes les semaines jusqu'à cicatrisation des tissus mous et une fois par mois jusqu'à 12 mois pour le dégagement des implants. Dans le premier cas, un implant est posé au niveau de la première prémolaire mandibulaire chez un patient de 35 ans. Neuf spires sont apparentes en vestibulaire et 10 du côté lingual. Quatre spires n'ont aucun contact avec l'os du côté mésial et 5 du côté distal. La comparaison radiographique du défaut à 12 mois est très favorable. A l'ouverture, l'alvéole est augmentée de ce qui semble être un os nouveau. Les tables vestibulaire et linguale sont complètement régénérées et les spires ne sont plus exposées. Le pilier de cicatrisation est posé puis la couronne unitaire est réalisée. Elle est en fonction depuis 34 mois. Dans le deuxième cas, il s'agit du remplacement de 2 molaires mandibulaires. Les implants émergent de 3 mm au-dessus de la crête. Le même protocole est suivi. A 12 mois, les implants sont recouverts d'un tissu osseux nouveau, dur au contact. Des copeaux d'os prélevés sur les vis de cicatrisation sont analysés histologiquement : on note la formation d'os lamellaire avec un liseré ostéoblatique franc et une matrice ostéoïde bien claire. Ces deux cas montrent donc qu'il est possible d'obtenir une régénération d'os alvéolaire autour d'implants mandibulaires, qu'il est possible de renforcer la hauteur d'os autour d'implants sans apport de matériau de greffe et sans l'apport de sang veineux du patient ; que l'aménagement de l'espace peut être effectué et maintenu pendant la durée du traitement ; que l'or semble un matériau de choix puisqu'il n'y a pas eu de perte tissulaire sur la période de cicatrisation d'un an et que l'histologie montre la formation d'un os nouvellement régénéré.

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