Flore sous-gingivale de Chinois adultes : prévalence et relation avec la progression des maladies parodontales - JPIO n° 1 du 01/02/1998
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 1 du 01/02/1998

 

Revue scientifique internationale

G. Briend  

Les auteurs complètent une étude épidémiologique clinique réalisée en 1984 et 1994 par une étude microbiologique utilisant la technique d'hybridation moléculaire avec des sondes ADN dirigées contre 18 espèces bactériennes sur un échantillon de 148 adultes chinois, âgés de 30 à 39 ans et de 50 à 59 ans, n'ayant jamais reçu de soins buccodentaires globaux ni conseil d'hygiène et présentant divers degrés de santé ou de maladie parodontale.

Un maximum de 14 sites...


Les auteurs complètent une étude épidémiologique clinique réalisée en 1984 et 1994 par une étude microbiologique utilisant la technique d'hybridation moléculaire avec des sondes ADN dirigées contre 18 espèces bactériennes sur un échantillon de 148 adultes chinois, âgés de 30 à 39 ans et de 50 à 59 ans, n'ayant jamais reçu de soins buccodentaires globaux ni conseil d'hygiène et présentant divers degrés de santé ou de maladie parodontale.

Un maximum de 14 sites par individu ont été prélevés fin 1994, ce qui représentait un total de 1 864 échantillons de plaque, sous-gingivale.

Le but des auteurs était de préciser la prévalence des 18 micro-organismes sélectionnés, de relier les profils microbiologiques aux statuts cliniques des sujets, de rechercher une relation entre les profils microbiologiques et les modifications longitudinales des statuts parodontaux survenues en 10 ans.

Dans la population étudiée, la prévalence bactérienne était élevée tant au niveau individuel qu'au niveau des sites mais les espèces étudiées n'atteignaient pas toutes des quantités élevées dans tous les échantillons : seule une proportion limitée des sites était fortement colonisée. Certaines espèces telles Porphyromonas gingivalis (Pg), Treponema denticola (Td) et Bacteroides forsythus (Bf) étaient retrouvées en très grand nombre dans les poches profondes ou les sites qui avaient subi une forte perte d'attache en 10 ans. Les résultats par site font apparaître des profils microbiologiques permettant de distinguer les sites profonds et les sites évolutifs. Ainsi la colonisation par Pg, Bf, Td, et Campylobacter rectus au-delà de certains seuils semble conférer à l'individu une probabilité significativement accrue d'avoir des poches profondes et des sites actifs. Les résultats de ce travail sont en accord avec ceux de Haffajee et coll. en 1991 ; les auteurs notent simplement en ce qui concerne Aa des résultats statistiquement insignifiants, qui pourraient être liés à la population étudiée.

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