Évaluation à long terme d'implants non enfouis ITI. - JPIO n° 1 du 01/02/1998
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 1 du 01/02/1998

 

Revue scientifique internationale

B. Alliot  

Cette étude multicentrique a examiné à long terme le pronostic de 2 359 implants non enfouis ITI posés chez 1 003 patients présentant aussi bien des édentations complètes que des édentations partielles ; ces implants furent mis en charge au bout de 3 à 6 mois avec 393 prothèses amovibles et 758 bridges. Leur répartition : 253 au maxillaire antérieur, 298 au maxillaire postérieur, 1 187 à la mandibule antérieure et 621 à la mandibule postérieure, avec des longueurs moyennes de...


Cette étude multicentrique a examiné à long terme le pronostic de 2 359 implants non enfouis ITI posés chez 1 003 patients présentant aussi bien des édentations complètes que des édentations partielles ; ces implants furent mis en charge au bout de 3 à 6 mois avec 393 prothèses amovibles et 758 bridges. Leur répartition : 253 au maxillaire antérieur, 298 au maxillaire postérieur, 1 187 à la mandibule antérieure et 621 à la mandibule postérieure, avec des longueurs moyennes de 6 mm (39), 8 mm (389), 10 mm (814), 12 mm (1 091), 14 mm (12), et 16 mm (14) ; leur suivi fut effectué annuellement pendant une durée de 8 années. Pendant la période de guérison, 13 implants ne furent pas intégrés avec succès, et les 2 346 autres remplirent les critères de succès suivants : absence de douleur, de sensation de corps étranger et/ou une paresthésie, d'infection récurrente péri-implantaire avec suppuration, de mobilité ou d'une zone radioclaire continue autour de l'implant ; ceci correspondant à un taux d'échec précoce de 0,55 %. Pendant la période de suivi, 19 autres implants furent classifiés comme échec, de plus 17 implants montrèrent à l'occasion du dernier examen annuel une infection suppurative ; en fin de compte au total, 127 implants (5,4 %) furent déposés soit à cause du décès des patients (22 patients/53 implants), soit pour d'autres raisons (41 patients/74 implants).

Les taux de survie et de succès s'établirent donc respectivement à 96,7 % et 93,3 % ; l'analyse de ces taux de succès montra un score légèrement plus favorable pour les implants de type vis (> 95 %) que pour les implants cylindriques creux (91,3 %), de même comme on pouvait s'y attendre les résultats au niveau mandibulaire (95 %) étaient supérieurs à ceux du maxillaire (87 %).

A partir d'un sous-groupe de ces implants, une analyse statistique de type « table de vie » fut réalisée, elle concerna 536 implants associés à 269 patients sur une période de 5 années (1985-1990), les taux de survie et de succès de 488 de ces implants (536 - 48 déposés pendant la période de guérison et de suivi) furent respectivement de 98,2 % et de 97,3 %, soit des résultats légèrement meilleurs que pour l'ensemble des 2 359 implants, ce qui permet de déclarer fiable ce type de méthode statistique pour le pronostic à long terme d'implants buccaux.

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