Evaluation de différents matériaux de comblement dans des lésions recouvertes par une membrane - JPIO n° 1 du 01/02/1999
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 1 du 01/02/1999

 

Revue scientifique internationale

Y. Reingewirtz  

Les auteurs de cette étude s'interrogent sur le matériau de comblement idéal à associer à une membrane par la technique de régénération osseuse dans le traitement d'une lésion osseuse. Pour cela, ils comblent des lésions de 10 mm de côté, 5 mm d'épaisseur créés dans l'angle de la mandibule de 12 porcs nains à l'aide de cinq différents matériaux, autogreffe osseuse, éponge de collagène, DFDBA, corail (Interpore 200®), et phosphate tricalcique...


Les auteurs de cette étude s'interrogent sur le matériau de comblement idéal à associer à une membrane par la technique de régénération osseuse dans le traitement d'une lésion osseuse. Pour cela, ils comblent des lésions de 10 mm de côté, 5 mm d'épaisseur créés dans l'angle de la mandibule de 12 porcs nains à l'aide de cinq différents matériaux, autogreffe osseuse, éponge de collagène, DFDBA, corail (Interpore 200®), et phosphate tricalcique (Ceros®) qu'ils recouvrent d'une membrane Gore® fixée par des vis Memfix. Un site comprenant le caillot seul sert de témoin. L'étude histomorphométrique a montré à 12 semaines des résultats équivalents pour les cinq groupes étudiés et plus rapidement obtenus (dès 4 semaines) dans le groupe de l'autogreffe. Le pourcentage de comblement obtenu avec le TCP (69 %) est le plus élevé et montre les hautes qualités de substitution de ce produit. A contrario, malgré la présence d'un grand nombre de particules enrobées d'os nouvellement formé, l'hydroxyapatite présente également des signes d'inflammation avec en périphérie la présence de cellules géantes multinucléées. Si la prudence incite à confirmer ces résultats pour tous les types de lésions (et non seulement les lésions à 3-4 parois comme c'est le cas dans cette étude), il n'est pas excessif d'envisager une application clinique de ces premiers résultats non seulement au niveau du comblement des lésions parodontales ou péri-implantaires, mais encore dans l'intégration accrue des implants. Ceci va dans le sens des résultats de Graff et coll. (1988) obtenus chez le porc nain avec des implants ayant un revêtement TICER à base de particules de TCP incluses dans un manchon de TiO2.

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