Implants dans l'os régénéré: survie à long terme - JPIO n° 1 du 01/02/1999
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 1 du 01/02/1999

 

Revue scientifique internationale

T. Taïeb  

Cette étude rétrospective multicentrique analyse le suivi de 526 implants (Nobel Biocare et ITI) posés et mis en charge dans de l'os régénéré. La régénération osseuse guidée a été obtenue en associant une membrane PTFE-e (Gore) à des greffes de particules d'os buccal autogène ou d'os allogène lyophilisé minéralisé (FDBA) ou déminéralisé (DFDBA).

La mise en place des implants dans l'os régénéré a été suivie d'une période de cicatrisation de 3 à 20 mois...


Cette étude rétrospective multicentrique analyse le suivi de 526 implants (Nobel Biocare et ITI) posés et mis en charge dans de l'os régénéré. La régénération osseuse guidée a été obtenue en associant une membrane PTFE-e (Gore) à des greffes de particules d'os buccal autogène ou d'os allogène lyophilisé minéralisé (FDBA) ou déminéralisé (DFDBA).

La mise en place des implants dans l'os régénéré a été suivie d'une période de cicatrisation de 3 à 20 mois (moyenne 9,9 mois). La réussite du traitement est évaluée cliniquement et radiographiquement à 6 mois, un an, puis annuellement. Les auteurs présentent les résultats après une période de mise en fonction de 6 à 74 mois.

Sur le plan clinique :

- seuls 8 implants ont été perdus et le taux de succès atteint 97,5 % ;

- le type de matériaux greffé ou le type d'implant utilisé (enfoui ou non enfoui) n'intervient pas sur le succès clinique ;

- tous les implants perdus étaient placés au maxillaire.

Sur le plan de la perte osseuse radiographique :

- la plus grande perte d'os se produit la première année après la mise en charge puis reste stable par la suite. Cette perte cumulée atteint 0,64 mm ± 0,22 mm sur une période de 74 mois ;

- que les implants soient placés en approche simultanée à la ROG (189 implants) ou en approche différée (337 implants), la perte osseuse enregistrée est équivalente ;

- la quantité d'os perdue autour des implants est sensiblement la même que l'on réalise une prothèse unitaire, un bridge ou une overdenture ;

- si la cicatrisation présente des complications, la perte osseuse est supérieure. Elle est plus importante en cas d'infection qu'en cas d'exposition.

Les auteurs concluent que l'os régénéré réagit à l'implantation de manière identique à l'os natif et que la survie observée peut s'étendre sur des périodes au-delà de 6 ans.

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