Mise en place d'implant et greffe osseuse péri-implantaire stabilisée par une membrane en titane - JPIO n° 1 du 01/02/1999
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 1 du 01/02/1999

 

Revue scientifique internationale

T. Taïeb  

Cette étude évalue les résultats d'une technique simultanée qui associe la pose d'un implant avec une greffe d'os autogène stabilisée par une membrane en titane (M-TAM, Howmedica-Leibinger). Cette membrane est fixée par des micro-vis à os en titane. Le rôle de la membrane n'est pas ici de maintenir un espace isolé mais d'assurer la stabilité, éviter l'affaissement du greffon et minimiser les micro-mouvements. De plus, l'excellente biocompatibilité de la membrane procure un faible...


Cette étude évalue les résultats d'une technique simultanée qui associe la pose d'un implant avec une greffe d'os autogène stabilisée par une membrane en titane (M-TAM, Howmedica-Leibinger). Cette membrane est fixée par des micro-vis à os en titane. Le rôle de la membrane n'est pas ici de maintenir un espace isolé mais d'assurer la stabilité, éviter l'affaissement du greffon et minimiser les micro-mouvements. De plus, l'excellente biocompatibilité de la membrane procure un faible risque infectieux en cas d'exposition et son retrait est rarement nécessaire. Elle peut également rester à demeure dans les tissus comme une endo-prothèse.

Dix implants ITI (Straumann), en position un peu plus enfouie afin de permettre la fermeture primaire de la plaie, sont placés chez 6 patients. Ces implants sont exposés sur 4 à 10 mm par des déhiscences, des cratères ou des fenestrations. Le prélèvement se situe de préférence dans le trigone rétro-molaire pour obtenir un os spongieux avec un fort potentiel ostéogénique. L'os est ensuite condensé dans le défaut péri-implantaire puis protégé par la membrane. Les mailles relativement larges de la membrane en titane peuvent permettre le passage de vaisseaux sanguins en surface et faciliter la néo-micro-vascularisation du greffon. Sur quelques sites, du tissu conjonctif muqueux pénètre au travers des perforations de la membrane sur une épaisseur inférieure à 1 mm sans rien compromettre du résultat clinique.

Après 6 à 9 mois, sans aucune exposition, la découverte des implants révèle un comblement par la greffe de 100 % du volume du défaut sur 8 sites et de plus de 90 % sur les 2 autres sites.

Les auteurs concluent qu'une augmentation du volume osseux péri-implantaire peut être obtenue de façon prévisible par cette technique.

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