Facteurs pronostics associés à l'echec implantaire : une étude rétrospective effective - JPIO n° 1 du 01/02/1999
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 1 du 01/02/1999

 

Revue scientifique internationale

P. Seunanèche  

A l'aide de cette étude rétrospective, les auteurs déterminent les facteurs relatifs à l'échec implantaire. Sur 99 patients implantés (384 implants de différents systèmes) sont analysés, le sexe du patient, son âge, le système implantaire, la longueur et le diamètre de l'implant, la zone implantée, le chirurgien, la date du premier stade chirurgical, celle du second stade, le prothésiste, le type de prothèse, la date du placement de la prothèse, la date de l'échec, la dépose...


A l'aide de cette étude rétrospective, les auteurs déterminent les facteurs relatifs à l'échec implantaire. Sur 99 patients implantés (384 implants de différents systèmes) sont analysés, le sexe du patient, son âge, le système implantaire, la longueur et le diamètre de l'implant, la zone implantée, le chirurgien, la date du premier stade chirurgical, celle du second stade, le prothésiste, le type de prothèse, la date du placement de la prothèse, la date de l'échec, la dépose de l'implant et la date du dernier contrôle. Est considéré comme critère d'échec : la dépose de l'implant. Toutes les données sont analysées et comparées grâce à l'analyse de table de survie (courbe de Kaplan-Meier).

Après un suivi moyen de 3,9 ans, 34 implants sur 17 patients sont perdus soit 8,9 %. Vingt échecs implantaires apparaissent avant la pose de la prothèse et 9 patients présentent de multiples échecs. L'analyse des différents paramètres révèle une corrélation très significative entre échec et prothèse amovible. De même, les chances de succès diminuent en présence d'un implant de moins de 13 mm de long ou de 4 mm de diamètre ou bien lorsqu'il est placé dans un secteur postérieur. Par contre les résultats confirment qu'il n'y a pas de différence de succès entre le maxillaire et la mandibule.

L'avantage de cette étude est sa nature rétrospective, qui permet une analyse plus juste des différents paramètres comparés par rapport aux études prospectives. Cependant la valeur dichotomique des critères d'échec (dépose de l'implant) employée ici laisse peut être envisager que des échecs n'ont pas pu encore être déterminés sur cette période d'observation. Le recours aux critères de succès d'Albrektsson et coll. (1986) sur une période plus longue permettrait d'avoir des résultats plus proches de la réalité clinique.

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