Les motivations des dentistes omnipraticiens pour adresser leurs patients en vue d'un traitement parodontal - JPIO n° 1 du 01/02/1999
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 1 du 01/02/1999

 

Revue scientifique internationale

F. Mora  

Cette étude a pour but d'évaluer les raisons pour lesquelles les dentistes omnipraticiens d'Irlande du Nord adressent leurs patients pour un traitement parodontal. Un questionnaire a été adressé à tous les dentistes omnipraticiens de ce pays : il concernait la prise en charge de la maladie parodontale dans le service dentaire général en différenciant les cas adressés aux spécialistes de parodontologie pour conseils et traitement. 355 réponses émanant de 68 % de praticiens...


Cette étude a pour but d'évaluer les raisons pour lesquelles les dentistes omnipraticiens d'Irlande du Nord adressent leurs patients pour un traitement parodontal. Un questionnaire a été adressé à tous les dentistes omnipraticiens de ce pays : il concernait la prise en charge de la maladie parodontale dans le service dentaire général en différenciant les cas adressés aux spécialistes de parodontologie pour conseils et traitement. 355 réponses émanant de 68 % de praticiens interrogés ont servi de référence. Cette étude révèle : 1) le nombre moyen de cas adressés au cours de l'année passée pour traitement parodontal par chacun des praticiens interrogés était de 6,5, allant de 0 à 80 ; 2) la nécessité de la proximité géographique du cabinet dentaire vers lequel le patient était adressé ; 3) le mécontentement à l'égard des possibilités de traitement de la maladie parodontale dans les services de santé nationaux (National Health Service) ; 4) le fait que des refus antérieurs n'aient pas empêché un dentiste de continuer à adresser les patients ; 5) les conséquences de l'absence de traitement par surfaçage radiculaire ; 6) les cours de perfectionnement en parodontologie de la formation permanente ont été perçus comme insuffisants.

En conclusion, il existe une variation considérable entre les dentistes omnipraticiens d'Irlande du Nord qui adressent les patients à un spécialiste de parodontologie en vue de conseils ou traitement. Des facteurs sans rapport avec la maladie, comme par exemple, la facilité d'accès à un service spécialisé, influencent fortement les décisions prises par les dentistes et les patients lorsqu'il s'agit de consulter un service de parodontologie. Une telle étude serait aisée à mener en France. Cela situerait peut-être le problème du développement de cette spécialité dans notre pays !

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