Technique d'augmentation sinusienne par combinaison de xénogreffe Bio-Oss® et d'os autogène en vue d'amélioration qualitative du site implantaire : une étude histologique et histomorphométrique chez l'homme - JPIO n° 3 du 01/08/2001
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2001

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Implantologie

E Maujean*   P Seunanèche**  

But de l'étude

L'utilisation de xénogreffe seule lors de l'augmentation sinusienne démontre sa capacité ostéoconductrice. Bien que les résultats cliniques rapportés dans la littérature soient encourageants, cette étude a pour but de déterminer l'intérêt d'adjoindre à la xénogreffe de l'os autogène intrabuccal, afin d'améliorer la qualité histologique du futur site implantaire. Cette étude est réalisée chez l'homme.

Matériels et...


But de l'étude

L'utilisation de xénogreffe seule lors de l'augmentation sinusienne démontre sa capacité ostéoconductrice. Bien que les résultats cliniques rapportés dans la littérature soient encourageants, cette étude a pour but de déterminer l'intérêt d'adjoindre à la xénogreffe de l'os autogène intrabuccal, afin d'améliorer la qualité histologique du futur site implantaire. Cette étude est réalisée chez l'homme.

Matériels et méthodes

Chez 12 patients (âge moyen 51,2 ans) sont réalisées 13 élévations du plancher sinusien, selon la technique de Boyne et James, avec insertion d'un mélange d'os autogène intrabuccal et de xénogreffe ; l'ensemble étant recouvert d'une membrane collagène. Après en moyenne 7,1 mois, 23 biopsies osseuses sont retirées lors du placement des 36 implants. Les coupes histologiques sont colorées au bleu de toluidine et à la pyronine G.

Résultats

Histologiquement, la xénogreffe confirme sa capacité ostéoconductrice avec des images de particules bien intégrées dans un os encore immature et même parfois une pénétration osseuse intraparticulaire (substitution). Les proportions histomorphométriques pour la xénogreffe, l'os néoformé et le tissu conjonctif sont respectivement, en moyenne, de 30, 19 et 51 % avec de grandes différences inter et intra-patients. Enfin, aucun échec implantaire n'est constaté.

Conclusion

Les auteurs estiment que les résultats obtenus sont conformes à ceux retrouvés dans la littérature, mais qu'il existe d'importantes variations quantitatives entre les patients avec des proportions d'os pouvant varier de 13 à 36 % et que le facteur temps de cicatrisation (de 6 à 9 mois) ne semble pas en être la cause.

Commentaires

Bien que les résultats cliniques soient excellents (100 % de succès implantaire), les auteurs ne précisent pas les proportions des mélanges xénogreffe-os autogène réalisés. S'il semble logique d'avoir des différences histomorphométriques selon le niveau de la biopsie réalisée, les grandes variations individuelles sont plus difficiles à expliquer.

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