Adaptation progressive de l'os autour d'implants en titane pendant et après le traitement orthodontique

But de l'étude

L'utilisation d'implants ostéointégrés comme « ancrage ankylosé intrabuccal » permet de faciliter les plans de traitement orthodontiques, notamment chez les patients au parodonte affaibli. Le but de cette étude est d'évaluer cliniquement et histologiquement la stabilité des implants et la réaction de l'os péri-implantaire au cours de différents types de traitements orthodontiques.

Matériels et méthodes

Des implants en titane devant servir d'ancrages orthodontiques sont placés chez 41 patients. Les implants sont mis en charge deux mois après leur mise en place par des forces de 80 et 120 g, sauf dans un cas où la mise en charge est immédiate. Sept implants sans utilité pour les prothèses à venir sont retirés après 2, 4, 6 et 12 mois de charge orthodontique avec une fine épaisseur d'os périphérique et préparés pour un examen histologique.

Conclusion

Tous les implants sont ostéointégrés et stables dans l'os jusqu'à 12 mois de charge. Leur présence a facilité et accéléré le traitement orthodontique. L'examen radiographique de ces implants montre souvent une radio-opacité périphérique qui révèle que l'os péri-implantaire s'est corticalisé. Des micro-fractures, des micro-fissures et des micro-cals osseux sont observés autour des implants quelle que soit la densité de l'os initial. Le remodelage osseux est encore important après plusieurs mois de mise en repos.

Commentaires

Les coupes histologiques montrent très nettement l'adaptation de l'os péri-implantaire avec une corticalisation du côté en traction et une couche d'os immature avec des micro-cals du côté en compression. L'analyse détaillée de la structure osseuse péri-implantaire par les auteurs permet un éclairage intéressant de l'interaction biomécanique entre l'implant et l'os sous différentes charges et des échecs liés à la mise en charge précoce de certains implants.