Relation entre les concentrations sériques en IgC, IgA, IgM et interleukine-1ß, les parodontites précoces et le facteur racial - JPIO n° 4 du 01/11/2002
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 4 du 01/11/2002

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Parodontologie

M Kebir-Quelin*   E Steimlé**  

But de l'étude

L'importance des concentrations sériques d'anticorps et cytokines, dans la pathogenèse des parodontites précoces (early-onset periodontitis, ou EOP) est un phénomène encore mal compris. Il a été suggéré des différences entre les jeunes Noirs et Blancs, indifféremment de l'état parodontal. Le but était de comparer les concentrations en IgG, IgA, IgM et IL-1ß chez des sujets atteints d'EOP à celles de contrôles sains, et d'évaluer l'influence...


But de l'étude

L'importance des concentrations sériques d'anticorps et cytokines, dans la pathogenèse des parodontites précoces (early-onset periodontitis, ou EOP) est un phénomène encore mal compris. Il a été suggéré des différences entre les jeunes Noirs et Blancs, indifféremment de l'état parodontal. Le but était de comparer les concentrations en IgG, IgA, IgM et IL-1ß chez des sujets atteints d'EOP à celles de contrôles sains, et d'évaluer l'influence possible de facteur racial.

Matériels et méthodes

Etude cas-témoins, sur 228 individus, âgés de 19 à 25 ans, parmi une population plus vaste qui avait été examinée en 1986/1987 dans le cadre de l'Enquête nationale sur la santé orale des enfants aux Etats-Unis. Cent soixante-six souffraient d'EOP, 62 étaient des contrôles sains. Des échantillons sanguins ont permis d'évaluer les concentrations sériques en IgG, IgM, IgA, sous-classes d'IgG et IL-1ß.

Résultats

Les concentrations sériques en IgG, sous-classes d'IgG, IgA et IgM chez les Noirs ne présentaient pas de différence significative entre les groupes d'EOP et le groupe sain. La concentration en IL-1ß était légèrement et uniformément plus basse dans les groupes EOP que dans le groupe contrôle, mais la différence était non significative. Les concentrations sériques en IgG totale et en IgG1, IgG2 et IgG3 étaient significativement plus élevées chez les Noirs que chez les Blancs et les Hispaniques. Les Hispaniques présentaient des concentrations sériques en IgM et IgG4 significativement plus élevées que les Blancs et les Noirs. Les Hispaniques avaient également une concentration en IL-1ß significativement plus élevée que les Noirs.

Conclusion

La réponse immunitaire totale chez les Noirs n'est pas associée à la classification de l'EOP. La race a un effet significatif sur les concentrations sériques en anticorps de sérum indépendamment de la classification de la maladie, avec des concentrations sensiblement plus élevées en sérum d'IgG1, d'IgG2 et d'IgG3 chez les Noirs que chez les Blancs et les Hispaniques.

Commentaires

Cette étude regroupe l'ensemble des critères pour être classée dans les études de niveau 1 de preuve scientifique. Elle montre que le caractère génétique du facteur de risque lié à la race est encore mal connu et que le taux sérique d'Ig n'est pas forcément en rapport avec la maladie. Des études complémentaires sont nécessaires, peut-être plus axées sur les polynucléaires.

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