Maxillary sinus augmentation with the xenograft Bio-Oss and autogenous intraoral bone for qualitative improvement of the implant site. A histologic and histomorphometric clinical study in humans - Implant n° 3 du 01/08/2001
 

Implant n° 3 du 01/08/2001

 

Implant a lu - Revue de presse

Chirurgie

Éric Guez.  

Le but de cette étude est d'évaluer à travers une analyse histologique et histomorphométrique, l'addition considérée d'os intra-oral autogène mélangé avec un matériel osseux xénogreffe (Bio-Oss) dans l'espace créé entre le plancher du sinus et la membrane sinusienne.

Matériel et méthode : 12 individus (9 femmes et 3 hommes), moyenne d'âge 50 ans sont opérés par le même praticien entre avril 1996 et juillet 1998.

Treize élévations de sinus (1 bilatérale et 11...


Le but de cette étude est d'évaluer à travers une analyse histologique et histomorphométrique, l'addition considérée d'os intra-oral autogène mélangé avec un matériel osseux xénogreffe (Bio-Oss) dans l'espace créé entre le plancher du sinus et la membrane sinusienne.

Matériel et méthode : 12 individus (9 femmes et 3 hommes), moyenne d'âge 50 ans sont opérés par le même praticien entre avril 1996 et juillet 1998.

Treize élévations de sinus (1 bilatérale et 11 unilatérale) sont réalisées, selon la méthode originale décrite en 1980 par Boyne et James, par rotation d'un volet vestibulaire afin de soulever sans perforation la membrane sinusienne. La cavité créée est comblée par une mixture d'os provenant soit de prélèvement symphysaire ou tubérositaire ou ramique et d'os de bovin (Bio-Oss).

Les prélèvements ont été réalisés grâce à un trépan osseux de 8 mm de diamètre et mixés ensemble avec du Bio-Oss afin d'obtenir de fines particules. Une membrane Bio-Guide a permis de recouvrir le défaut osseux maxillaire en vestibulaire.

Après une période moyenne de cicatrisation de 7 mois (6 à 9 mois), 36 implants Brånemark Système (Nobel Biocare) sont placés dans les secteurs postérieurs maxillaires. Durant cette chirurgie, 23 biopsies osseuses sont réalisées grâce à un trépan de 3 mm de diamètre, au niveau des régions osseuses maxillaires augmentées verticalement.

Après une période de 6 mois, tous les implants montrent une parfaite ostéointégration. L'analyse histologique de ces biopsies osseuses révèle que les particules de Bio-Oss sont parfaitement intégrées à l'intérieur de l'os nouvellement formé, certains par contacts directs (33 %) et d'autres connectées entre elles par des formations trabéculaires.

Les tissus conjonctifs (fibroblastes, fibres collagènes ou vaisseaux sanguins) présents autour des trabécules des particules de xénogreffe ne présentent pas de signe d'inflammation.

Les particules de Bio-Oss servent d'ostéoconducteur pour l'os nouvellement formé.

L'analyse histomorphométrique des biopsies montre un pourcentage de 18,9 % d'os nouvellement formé, un pourcentage de 29,6 % de particules du Bio-Oss et un pourcentage de 51,5 % de tissus mous conjonctifs.

Selon les auteurs, la réponse spécifique de la cicatrisation de chaque individu semble être davantage influencée par le pourcentage d'intégration des substituts osseux que par leur résorption. La présente étude n'a pu démontrer une résorption lacunaire ou ostéoclastique importante. La valeur d'une densité de 29,6 % de particules de Bio-Oss à sept mois ne peut confirmer une forte activité ostéoclastique.

Les auteurs concluent que la combinaison d'un matériel oséto-inducteur comme l'os autogène intra-oral et d'un matériel ostéoconducteur comme la xénogreffe apparaît prometteuse. Cependant, il faut être prudent quant à l'utilisation d'un matériel de xénogreffe à long terme.

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