The self tapping and ICE 3I implants: a prospective 3 year multicenter evaluation - Implant n° 3 du 01/08/2001
 

Implant n° 3 du 01/08/2001

 

Implant a lu - Revue de presse

Chirurgie

Éric Guez  

Cette étude prospective multicentrique a pour but d'analyser après une période de un à trois ans de mise en charge fonctionnelle la viabilité thérapeutique et le pourcentage de succès d'implants 3I et d'implants ICE (3I Système).

Six cent quatorze implants usinés ICE (3I Système) sont posés, entre juillet 1995 et juin 1996, sur 189 patients (19 % totalement édentés, 39 % partiellement édentés et 42 % implants unitaires) par 5 chirurgiens expérimentés répartis dans des...


Cette étude prospective multicentrique a pour but d'analyser après une période de un à trois ans de mise en charge fonctionnelle la viabilité thérapeutique et le pourcentage de succès d'implants 3I et d'implants ICE (3I Système).

Six cent quatorze implants usinés ICE (3I Système) sont posés, entre juillet 1995 et juin 1996, sur 189 patients (19 % totalement édentés, 39 % partiellement édentés et 42 % implants unitaires) par 5 chirurgiens expérimentés répartis dans des cabinets privés exclusifs. La sélection des patients est rigoureuse (site implantaire idéal sans comblement osseux associé, sans aucun signe d'infection, sans maladie systématique, pas de femme enceinte).

Quatre-vingt-cinq patients âgés de 27 à 75 ans (moyenne d'âge 56 ans) reçoivent 277 implants et 104 patients âgés de 20 à 78 ans (moyenne d'âge 61 ans), 337 implants ICE.

Les implants sont équitablement répartis : parmi les 322 implants mandibulaires (52,4 %) et les 292 implants maxillaires (47,6 %), 360 sont placés dans les secteurs postérieurs (58,6 %). Seulement 17,1 % d'entre eux mesurent 8 mm de long et seulement 12,9 % ont un diamètre de 5 mm.

La qualité osseuse (dense, normale, faible) est évaluée tactilement par l'utilisation du foret de 2 mm lors de la préparation chirurgicale. Soixante-quatorze pour cent des implants autotaraudants sont placés dans des os considérés normaux ou denses. Après le passage du foret de 3 mm, les implants standard de 3,75 mm de diamètre (ICE) sont posés. Le foret 3,75 est nécessaire dans un os très dense, suivi éventuellement du taraud, même pour les implants autotaraudants, rarement pour les ICE. Les auteurs considèrent que la pose chirurgicale des ICE est plus facile sur un os dense ou normal.

La découverte des implants (stade 2) est réalisée trois à quatre mois à la mandibule et six à sept mois au maxillaire. Elle est suivie de six à huit semaines de cicatrisation muqueuse avant le traitement prothétique (92 % de prothèses fixes dont 25 % sont scellées, 106 prothèses unitaires, 37 prothèses fixes partielles, 33 prothèses complètes fixes et 19 overdentures).

Les examens cliniques et radiologiques sont pratiqués à six mois, un et trois ans après la mise en charge et permettent de déterminer le niveau de l'os crestal marginal péri-implantaire, la mobilité implantaire et l'adaptation des composants prothétiques.

Les examens radiologiques sont pratiqués avec une radiographie péri-apicale non standardisée, mais grâce à des angulateurs perpendiculaires à l'axe de l'implant.

La perte osseuse stabilisée inférieure ou égale à 3 mm jusqu'à la troisième spire est considérée comme physiologique ; au-delà, les implants sont considérés comme survivants.

Trois patients avec 12 implants (8 implants autotaraudants et 4 ICE) ont été perdus de vue ; 7 implants autotaraudants et 7 ICE ne sont pas restaurés pour des raisons prothétiques (axe prothétique défavorable).

Le pourcentage de succès cumulatifs est respectivement de 92,9 à 91,6 % pour les implants autotaraudants après un an à trois ans ; il est de 95,4 % pour les implants autotaraudants et 93,8 % pour les implants ICE.

Pour les deux types d'implants, le pourcentage d'échecs tardifs après mise en charge (4,7 %) est plus important que celui avant mise en charge (2,3 %). Sur les 42 échecs, 5 implants sont posés chez les fumeurs, 28 dans un os mou (qualité III ou IV) et 17 implants (40 %) sont inférieurs à 10 mm.

Ces résultats corroborent les pourcentages de succès de Zarb et d'Albrektsson de 1986.

La stabilité de l'os marginal (85,9 %) pour les 238 implants autotaraudants et (91 %) pour les 307 ICE a été vérifiée par les auteurs après trois ans de mise en charge. Seuls, 11 implants (7 ICE et 4 autotaraudants) montrent une perte osseuse comprise entre la 3e et la 4e spire supérieure à 3 mm, aucun implant ne présente de perte osseuse supérieure à la 4e spire.

Selon les auteurs, l'utilisation d'implants 3I aboutit à un pourcentage de succès convenable (92,9 %) après trois ans de mise en charge pour 588 implants confondus. Les implants ICE sont plus faciles à placer que les autotaraudants.

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